Depuis cette fameuse nuit de décembre 2012, les choses dans le monde avaient pris un tournant assez fou, que je n'aurais jamais pensé possible. Les mutants étaient apparus, et la face du monde était à présent différente. Je faisais partie de ces mutants d'ailleurs, mais personne ne le savait ou presque. Il faut dire que mes capacités étaient plus que discrète, aucune caractéristique physique ne pouvait me différencier d'un être humain lambda, sauf que j'étais devenu plus courageuse, moins peureuse qu'avant parce que je savais que je ne craignais rien du tout ou presque. Je pouvais me faire poignarder de 47 coups de couteau que j'en rigolerais quelques minutes après. Oui, je pouvais me régénérer, je pouvais donc me faire mal à ma guise, je guérissais à présent bien vite. Le pire, c'est que j'ai découvert ça par une maladresse improbable, mais c'est comme ça, qu'est ce que vous voulez ? Bref, je ne sais pas pourquoi je vous dis ça, peut être parce que je dois trouver l'inspiration d'un nouveau livre. Mon éditeur me met un peu la pression, il veut une ébauche d'un nouveau hit à diffuser d'ici le dernier trimestre de l'année. Mon rythme de production est assez élevé depuis le début de ma carrière. Je sors en moyenne 2 à 3 livres par années. Pour le moment, je n'en ai sortis qu'un seul, alors si je veux respecter mon quota, il va falloir que je me bouge le derrière. Surtout que mon rôle de consultante de la police pour le moment se réduisait à peu de chagrin, et c'était bien dommage mais c'est comme ça. Aujourd'hui j'étais donc seule, je me demandais ce que j'allais pouvoir faire, aucun événement de prévu avant le weekend, et nous étions au milieu de la semaine. Je me décidais donc à faire un tour à Hyde Park, dans la 55th street, une belle rue pour les papilles parce qu'il y a pleins de restaurant. Pour le moment, j'étais chez moi, je décidais d'ouvrir le dictionnaire pour tomber sur un chiffre : Le 411. Bon, je ne savais pas si ce numéro existait dans la rue, mais je me rendrais dans le restaurant ayant le chiffre le plus proche. Oui, je sais, j'aime bien faire des petits trucs comme ça inutile pour choisir les restaurant où je vais. Le pire c'est que j'ai eu pleins de bonnes surprises avec ce mode de sélection. J'arrivais dans la rue, et comme je le pensais, il n'y avait pas de restaurant avec ce chiffre. Je regardais le plus proche, c'était un restaurant italien avec pour chiffre le 404. Très bien, cela ferrait l'affaire.

[HJ : Pour le moment, on ne s'est pas croisé, donc je te laisse dire si tu es déjà installé ou si tu rentre dans le restaurant après Kayla ;) ]

Ce midi-là, Mia avait décidé de s’offrir une petite gâterie et elle se dirigea vers la cinquante-cinquième rue le pas léger. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas prit le temps de manger sainement... Mais cette aire sombre était maintenant révolue : c’était les vacances !

Vacances... ce mot sonnait comme une mélodie aux oreilles de Mia. Voilà des mois et des mois qu’elle se tuait à la tache pour réussir son année – qu’elle avait réussi by the way – et, surtout, qu’elle ne se nourrissait que de crasses.
Et par conséquent, bien évidemment, qui dit vacances dit régimes ! Et, cette fois-ci, Mia allait si tenir ! Alors au revoir les snack, les hamburger, les pizza et autres cochonneries ! Et bonjour plat méditerranéen, salade, choux et autres trucs de couleurs verts ! L’adolescente avait aussi prit la résolution de faire du sport... tout les jours ! Autant vous dire qu’elle était motivée comme toute femme juste avant de commencer son régime. Comme dit si bien le proverbe ; plus facile à dire qu’a faire.

« Bonjour mademoiselle, long time no see » la salua le serveur, un certain Jacob. Il avait une trentaine d’année et les deux protagonistes avaient très vite sympatisés. Mia lui répondit avec énergie et bonne humeur et passa sa commande tout en lui racontant la moitié de sa vie. Quelques minutes plus tard, ses pâtes étaient arrivées. De très bonne humeur, l’adolescent continua sa discutions avec Jacob qui fini par la couper en lui rappelant gentiment que, lui, il avait du travail.

Décidément, ce restaurant était délicieux. Mia avait repéré cet italien quelques mois auparavant et elle ne s’en lassait pas. Bon et pas cher, cet endroit faisait office de paradis sur terre.
Pendant que Mia léchait avidement ce qui restait sur son assiette, une femme blonde et plutôt canon fit son entrée. Elle semblait découvrir cet endroit où tout était si bon et l’adolescente fut peinée pour cette jeune femme qui avait, décidément, raté la première partie de sa vie.

Mais... attendez... Mia connaissait cette fille ! « Hey ! Kayla ! » la héla-t-elle sans vraiment réfléchir. Elle avait toujours eu une bonne mémoire des têtes et des prénoms, mais elle n’arrivait jamais à saisir d’où venait les gens qu’elle connaissait. Et pourtant Kayla n’était pas une simple conaissance, Mia en avait bien conscience... Elles avaient vécu de grands et importants moments toutes les deux. Mais où ?! « Comment vas-tu ? »

« Hey, salut, ça va fort bien et toi ? J'arrive peut être un peu tard, je crois que tu as déjà pris ton repas.
- Je viens de finir, mais ne t’en fais pas, je vais te tenir compagnie » répondit-elle à son amie avec un grand sourire. Mia ne savait pas comment réagir... elle était trop déboussolée pour savoir comment démarrer la conversation... « Je te conseil leurs pâtes, elles sont excellentes ! » Bravo Mia, belle introduction, la nourriture est le parfait sujet ! se félicita-t-elle mentalement.

Mais maintenant, la jeune femme devait absolument se souvenir du contexte de leur rencontre au risque de perdre la face... Où alors elle pouvait jouer franc jeu et lui avouer qu’elle ne se souvenait pas du tout du contexte de leurs rencontre... « ça va te paraître bizarre, mais je n’arrive plus à me souvenir d’où je te connais... »
Dans sa tête elle s’énumérait les endroits possible : la bibliothéque, l’école, la rue, le cinéma, un restaurant, une fête, la piscine... mais aucune n’était plausible. Leurs lien était trop fort pour que leurs relations ne soit qu’un bonjour – au revoir lors d’une occasion quelconque, Mia en était persuadée !
C’est au moment de finir sa phrase que la réponse lui parvint, celle-ci eu l’effet d’une bombe atomique. En rêve. Elles s’étaient rencontrer en rêve. La jeune femme se souvenait très bien de la première fois qu’elle avait atterrit dans le rêve de la jeune fille. Ils avaient alors discutés et Mia s’était prise de sympathie pour la blonde. Elle avait fini par visiter les songes de Kayla exprès et, de fil en aiguille, elles s’étaient avouer leurs pouvoirs.

Les rêves de Kayla était le terrain de jeu rêvé pour Mia qui pouvait tout essayer sans peur de dommages physique collatéraux puisque la jeune femme guérissait de tout et n’importe quoi...
Cependant, la plupart des gens ne se souvienne pas de leurs rêves. On se réveil avec une vague sensation de bonheur ou de tristesse. Quelques effluves de rêve nous restent lors des premières minutes du réveil et puis il s’en va. Cette réalité impliquait que tout les bons souvenirs que Mia avait n’étaient pas réciproque.

Ces idées amères étaient sans compter sur la bonne humeur du jour de Mia qui décida de prendre leur amitié en main et de la faire exister en dehors du monde des songes.
« En fait je me souviens d’où on se connaît... Je te préviens, c’est vachement bizarre ! Mia regarda Kayla avec insistance pour appuyer son propos, on s’est rencontrer dans un rêve ! »
Tout était en place : la phrase accrocheuse, le mystère qui entourait la révélation et même le plat de Kayla qui venait d’être servi.